GLFF, après le convent...
Le convent a confirmé sa confiance à Catherine Jeannin-Naltet pour un 3° mandat à la Grande Maîtrise de la Grande Loge Féminine de France. Félicitations sincères pour cette nouvelle année.
J'aurais souhaité pouvoir le faire de vive voix comme l'an passé mais disons que, cette année, les conditions n'ont pas été réunies pour cela... Qu'à cela ne tienne, Jean-Laurent Turbet nous informe, dans son style inimitable, du déroulement de la cérémonie de clôture dont il a pu, comme il le dit lui-même, réaliser un reportage "exclusif" !
Un convent, outre ce grand moment de rencontres fraternelles qui donne à chaque participant une claire conscience de ce que représente son obédience, c'est avant tout des décisions sur des sujets essentiels.
Le communiqué final (disponible en fin d'article) exprime les thèmes sur lesquels l'obédience de la Cité du couvent entend consacrer cette prochaine année.
Une vigilance éprouvée pour les droits des femmes.
L'accent est mis sur la consolidation de la présence des francs-maçonnes dans le combat pour la reconnaissance des droit des femmes. Cette orientation est une constante de l'obédience. L'extériorisation de ses travaux par l'organisation ou la participation à des colloques tant à Paris qu'en province, notamment en expliquant comment la Laïcité est le moyen pour les femmes de maîtriser leurs propres choix ou à des manifestations publiques, comme le soutien aux femmes espagnoles pour sauvegarder le droit à l'avortement ou le 1° mai ou encore "Bring backs our girls" suite aux exactions de la secte Boko-Haram, ont été cette année autant de circonstances et d'opportunités qui lui auront permis de braquer le projecteur sur l'engagement dans la cité des francs-maçonnes de la GLFF lorsqu'il s'agit de défendre l'Humanisme, les droits des femmes, leur dignité et l'égalité des Droits.
Une communication rénovée.
Largement engagée dès l'année dernière, la stratégie de communication a été poursuivie. Le nouveau site a marqué une étape importante dans la visibilité de l'obédience et permis très certainement de développer la compréhension de la spécificité de la GLFF.
Le développement international.
La GLFF mène la défense des droits des femmes, non seulement en France mais au delà des frontières, en Europe et dans le monde. C'est par une politique dynamique et persévérante de développement que la GLFF a réussi à se faire entendre à la fois des institutions (notamment européennes) et des femmes elles-mêmes puisqu'elle réalise son implantation dans de nombreux pays. Le succès de cette politique de développement doit être d'autant plus saluée qu'elle s'appuie sur les efforts personnels, militants et financiers, des soeurs elles-mêmes. Indiscutablement : chapeau mes Soeurs !
Une ombre... provisoirement ?
Il ne m'appartient pas de commenter les éléments de la vie interne d'une obédience, quelle qu'elle soit, dès lors quelles n'impactent pas celles des autres obédiences.
Justement, de ce point de vue, il y a comme une ombre à ce brillant tableau : le refus de la double appartenance avec le GODF, ce dossier restant en souffrance.
Surprenante situation où les Soeurs de la GLFF peuvent appartenir en même temps au DH, alors qu'elles ne peuvent pas faire de même au GODF.
Curieuse discrimination pour les Soeurs lorsqu'elles souhaitent cette double appartenance et qui n'ont pas d'autre choix que de démissionner de la GLFF !
Résoudre ce non sens n'est apparemment pas de la responsabilité du convent. Alors n'est-il que de la compétence de l'exécutif ? Celui-ci le résoudra-t-il ? Ce serait l'occasion pour rétablir l'égalité de traitement des obédiences.
Les fervents partisans du travail maçonnique en mixité, très attachés à la maçonnerie libérale du GODF, avoueront leur intérêt pour les réponses qui pourront être apportées.
Gérard Contremoulin
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