Point de circulaire n'écriras...
La GLDF semble avoir une règle d'or : ne rédiger de circulaire que très exceptionnellement. Peut-être aurait-elle dù être respectée à propos de la "n° 35"... Telle pourrait être la réflexion de son auteur, le Grand-Maître Marc Henry.
Si l'objectif était de banaliser l'objet du débat du convent sur le mode "tout-se-passera-bien, le-conseil-fédéral-veille", il semble qu'il y ait encore pas mal de marges de progression...
Surtout s'il s'agissait de répondre par cette circulaire du 7 mai, à l'émoi créé par la résolution du 2 mai auprès des frères dans les congrès régionaux que le Grand-Maître visitait alors, accompagné de son prédécesseur, Alain-Noêl Dubart...
D'autant que, depuis, de plus en plus de loges adoptent ce type de résolution !
Refus de la logique de rupture.
Ces votes montreraient, si leur nombre devait progresser encore d'ici la tenue du convent, l'opposition grandissante des frères à la logique de rupture réduisant à néant l'enfumage distillé par quelques spécialistes sur les réseaux sociaux, quelques thuriféraires de la régularité ! Or, le texte fondateur de ce processus, la déclaration de Bâle, le stipule de la façon la plus claire qui soit : "rompre sans ambiguïté avec les obédiences irrégulières".
L'acharnement que met Marc Henry à faire comme si cette clause n'était pas exigible à la GLDF a quelque chose de pathétique. Chant du Cygne ou ferme résolution à démontrer (certes d'une façon très personnelle) qu'il ne sera pas l'homme de la rupture ? Le paradoxe est total.
Dans cette gestion très délicate du "grand-écart", il faut se souvenir que Marc Henry a été une première fois éconduit dans l'accession à la Grande Maîtrise, les frères lui ayant préféré Alain-Noêl Dubart. Or, le projet de RPMF, né sur la base de la crise de la GLNF et de la "suspension" de sa Reconnaissance par la GLUA, est un projet Dubart-Graesel..
Le vieux démon de la GLDF.
Alors pourquoi s'être lancé dans ce processus ?
Devant le mouvement de gronde qui se lève aujourd'hui contre la CMF, on peut se demander à quel point les 97% des députés qui se sont prononcés en sa faveur étaient vraiment représentatifs de leurs loges ?
Encore que ce type de contradiction a émaillé l'histoire de la franc-maçonnerie française depuis la Libération. Il s'est traduit par un mouvement de va et vient de l'obédience de la rue Puteaux entre la réalité interobédientielle de la maçonnerie française faite de relations fraternelles et d'intervisites d'une part et d'autre part les obligations de la reconnaissance londonienne conduisant à la rupture avec la maçonnerie "libérale" ! Ce mouvement de va et vient se joue et se rejoue ad libitum.
- Lorsque les dignitaires réussissent à obtenir une majorité pro-londonienne dans les instances, et qui conduit à un isolement de la GLDF, une majorité inverse quelques années plus tard ramène à la situation antérieure.
- Et lorsqu'une volonté de rapprochement interobédientiel se fait jour comme en 1944 (fusion GLDF - GODF sur la base de la fraternisation dans la Résistance) il se trouve un haut dignitaire (en l'occurence le Grand-Maître Michel Dumesnil de Gramont) pour casser la dynamique et repartir vers Londres .
Aujourd'hui, la GLDF semble bien en proie, une nouvelle fois, à son vieux démon.
Au prix de décisions stupéfiantes.
Intolérance, sectarisme et même inhumanité quand on apprend que le Conseil Fédéral de la GLDF le 21 mars dernier, suspend l’activité d’une Loge alsacienne et menace même ses Officiers de la justice maçonnique par ce qu’ils ont reçu des Sœurs de la GLFF de la famille du défunt, à l’occasion d’une tenue funèbre !
Ce témoignage est extrait d'une lettre adressée à "Sous la Voûte étoilée" par un Frère de la GLDF, dont vous trouverez le texte intégral ci-dessous...
Cette lettre revient également sur un certain nombre de fait et de décisions récents du GM de la GLDF ...
Les quinze prochains jours devraient être déterminant. A suivre...
Gérard Contremoulin
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L'inutile confédération, Joël Toussaint, Lyon le 15 mai 2014.