Aléthée ou Apaté ?
Apres le "Salon du Livre Maçonnique" copié à l'IMF ("Salon Maconnique du Livre"), voici la Tenue des "Trinitaires" copiée à "Victor Hugo" et "Le Banquet" avec la brillante conférence de Michel Barat à l'occasion du 10eme anniversaire de cette dernière.
Quelle funeste divinité aura eu la malencontreuse idée de venir visiter ses songes : Apaté ou Aléthée ?
Quelle mouche maligne aura piqué le Grand-Maître Marc Henry ? Surement pas la Tsé-Tsé, car il est très actif. C'est en effet lui qui sera le conférencier de cette Tenue...
S'exprimera-t-il sur le patrimoine historique de la GLDF ? Son obédience dont Michel Barat disait qu'elle est issue, en 1894, de la GLSE et des loges qui avaient pris leur indépendance par rapport au Suprème Conseil de France. Aussi "turbulentes" les unes que les autres, voire pour certaines "révolutionnaires", tout en ajoutant que "l'écossisme à l'époque était beaucoup plus turbulent que le GODF"... Comme quoi les temps changent et que c'est la stricte réalité ! Et cela met en garde sur l'impossibilité d'utiliser les arguments historiques pour justifier des positions du présent... justement parce que les temps changent et qu'il faut toujours contextualiser !
S'étonnera-t-il que l'on puisse envisager que le GADLU soit un principe créateur sans s'apercevoir qu'on élève un mur qui sépare de ceux pour qui il n'y en a pas, comme les bouddhistes ? Et s'étonnera-t-il alors que Rudyard Kipling ait pu composer "La Loge Mère" dans ces conditions ?
Qui plus est, Tenue de prestige où le Grand-Maître fait face (sur le carton d'invitation) à deux Vénérables Maîtres d'Honneur ad vitam "aeternam"...
Toujours est-il que plus la mi-décembre approche, plus la boussole s'affole et plus il donne le sentiment qu'il ne sait plus comment affirmer sa conviction du bien fondé de la logique "isolationniste" de la CMF qu'il lui faudrait pourtant soumettre au "moment conventuel" de la TGL.
Mais l'a-t-il jamais vraiment eu, cette conviction ?
On peut en douter.
Si oui , alors il lui fallait profiter du moment où la GLUA n'avait pas rétabli sa Reconnaissance à la GLNF pour accélérer les choses. C'était possible juste après juin .. 2013 !
Les conditions étaient nettement plus favorables... La GLNF était toujours en disgrâce et le convent de la GLDF avait émis un super vote de confiance dans le projet.
Mais il ne l'a pas fait.
Si non, prendre son temps c'était effectivement risquer de laisser passer l'occasion (la nature a horrreur du vide), à moins de penser que la GLNF ne se serait jamais remise de sa crise interne. A moins, surtout, de se laisser bercer par la suave musique enchanteresse de la GL-AMF, d'autant plus douce à entendre qu'elle clamait à l'envie le glorieux destin de la GLDF sur la voie royale de la reconnaissance londonienne.
Mais, dans les deux cas, il fallait expliquer les choses clairement et tracer le chemin qui devait conduire vers cette destinée, ne serait-ce que par égard envers les freres de la GLDF et envers les partenaires.
Ce qu'il n'a pas fait !
Alors indétermination, manque de savoir-faire, désaccord profond avec ce projet hérité de ses prédécesseurs (A. Graesel et A. N. Dubard) ?
Cet épisode, s'il devait aller à son terme, pèsera lourd dans les relations entre obédiences.
La parole et la détermination de la rue Puteaux y auront beaucoup perdus ! Tant en France, qu'en Europe que dans le Monde.
En matière de stratégie internationale, n'est pas Talleyrand qui veut !
Est-il indispensable de prendre ce type de risque au moment où la franc-maçonnerie est confrontée à cet important regain de l'anti-maçonnisme ?
Gérard Contremoulin
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