"L'Avenir de la Grande Loge de France"
Pour certaines d'entre elles, les obédiences maçonniques sont entrées dans la préparation de leurs Convents selon des modalités qui leurs sont propres et qui répondent aux exigences de leurs "cultures" respectives.
Partant, les règles de fonctionnement et les modalités des prises de décisions peuvent être assez différentes. Quoiqu'il en soit, les débats et les réflexions des deux prochains mois vont être essentiels. Ils détermineront les choix majeurs qu'elles feront, tant du point de vue interne, ce qui ne nous concerne évidemment pas, que du point de vue externe, ce qui en revanche, pourrait nous concerner au premier chef...
Quelques exemples parmi les principales obédiences...
La Fédération Française du Droit Humain tient son convent à la fin du mois d'aout de chaque année. Les membres de l'exécutif, le "Conseil National", sont élus dans leurs régions et le Président du Conseil National est élu par l'exécutif en son sein.
Michel Meley, l'actuel président du conseil national, terminera sa deuxième année et peut prétendre à une 3°.
Mise au point de la FFDH (voir commentaire) : Concernant Michel MELEY, Président du Conseil National de la Fédération Française du Droit Humain, il ne pourra pas faire de 3ème année car il arrive au terme de son mandat de Conseiller National (3 fois 2 ans).
Précision de la TRS Yvette Ramon (Grand-Maître international du Droit Humain (voir son commentaire) : Pas trois fois deux ans, mais ''un mandat de 3 ans renouvelable une fois'' pour les Conseillers nationaux de la FFDH (article 82 des RG). C'est vrai qu'au total, ça fait 6 ans dans un cas comme dans l'autre, et M.Meley devra descendre de charge en août prochain.
Le Grand Orient De France tient son convent dans la dernière semaine du mois d'Aout. Les membres de l'Exécutif, le Conseil de l'Ordre, sont élus par les congrès régionaux et le Grand-Maître est élu par l'exécutif en son sein.
Daniel Keller, l'actuel Grand-Maître terminera la 2° année de son mandat de conseiller de l'ordre (3 ans) et peut donc prétendre à une 3° à la Grande-Maîtrise.
La Grande Loge Féminine de France a modifié l'an dernier son calendrier. Elle tient désormais son Convent au mois de juin. Les membres de son exécutif, le Conseil Fédéral, sont élues par les congrès régionaux et validées par le Convent. La Grande-Maîtresse est élue par le Convent.
Catherine Jeannin-Naltet terminera la 3° et dernière année de son mandat. Le Convent devra élire une nouvelle Grande-Maîtresse. Pour se faire, Catherine Jeanin-Naltet a choisi de demander à celles de ses Soeurs qui envisageaient de se présenter de bien vouloir se faire connaître. Et bien que cette initiative soit en dehors de toutes modalités prévues, des candidates se sont déclarées, simplifiant ainsi cette période, toujours un peu particulière.
La Grande Loge De France tient son Convent au mois de juin. Les membres de son exécutif, le Conseil Fédéral, sont élus par les congrès régionaux. Le Grand-Maître est élu par le Convent.
Marc Henry terminera sa 3° et dernière année. Bien que se trouvant dans la même situation que son homologue de la GLFF, il n'a pas souhaité prendre la même initiative... Les conditions dans lesquelles vont se dérouler les débats préparatoires diront s'il a eu raison ou non.
Sous la Voùte étoilée reste attentive à l'évolution des relations interobédientielles et souhaite leur maintien, ou leur (r)établissement, au sein d'une fraternité d'échanges organisée de telles sortes que les spécificités de chaque obédience soient respectées.
Parler de l'avenir de la Grande Loge de France...
A l'approche de leur Convent, les Frères de la Grande Loge de France prennent le soin d'inscrire dans leurs débats les questions essentielles qui guideront leur réflexion vers le choix de leur prochain Grand-Maître.
C'est ainsi que la Loge Victor Hugo organise un débat sur "l'avenir de la Grande Loge de France", le jeudi 16 avril prochain.
Les trois années qui viennent de s'écouler ont été marquées par le calamiteux projet dit de "Recomposition du Paysage Maçonnique Français " (RPMF) qui a occupé beaucoup de colonnes sur ce blog et sur celui de La Maçonne.
En est-on aujourd'hui sorti ?
Sauvegarder son identité est un objectif bien évidemment naturel et légitime. Mais passe-t-il obligatoirement par la rupture de ses relations avec ceux qui ne pensent pas comme soi ?
Placer comme priorité de son action la volonté de "réunir ce qui est épars" peut-il se comprendre comme le fait de s'éloigner d'une partie importante de la franc-maçonnerie de son pays ?
Cette majorité de députés qui avait repoussé ce projet voici quelques mois, se retrouvera-t-elle à nouveau sur les colonnes du Convent de juin ?
C'est ce qui fait tout l'intérêt de cette réflexion de la Loge Victor Hugo qui donne la parole à l'un des candidats à la Grande Maîtrise de la GLDF, ce 16 avril.
Gérard Contremoulin
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