Reims : le Convent du GODF, du 27 au 29 août 2015
Pour la seconde année, le Convent va s'ouvrir jeudi au Parc des Expositions de Reims.
Moment de rencontre, moment de confrontation, moment de fraternité, moment de débats, moment de formation à nul autre pareil pour tout nouveau ou nouvelle délégué, le Convent du Grand Orient de France va rassembler, cette année, les représentants de ses 1.263 loges, les 190 membres de ses instances et Commissions nationales (hors commissions conventuelles) et enfin les 300 membres du GODF ayant le grade de Maître Maçon, qui souhaitent assister au Convent en tant que "visiteur".
Et comme il est de tradition sur les blogs de donner quelques chiffres sur l'obédience qui va tenir son convent, je voudrais ajouter quelques éléments qui ont été abordés au gré des articles de mes consoeurs et confrères blogueurs.
La Mixité au GODF.
Depuis 2010, date de la première décision conventuelle autorisant les loges qui le souhaitent à initier des femmes et à affilier des Soeurs, plusieurs sont devenues Vénérables Maîtres (président d'un atelier), déléguée à leur congrès régional et bien entendu, déléguée au Convent. Et à la grande question qui pourrait éventuellement agiter les neurônes : "à quand une soeur élue au conseil de l'ordre ?", la réponse est simple et cohérente avec la vie maçonnique et ses grandes réformes : il faut donner du temps au temps...
Alors, que l'on me permette de donner ma conviction profonde (et peut-être mon secret espoir), cette perspective est inéluctable, éminemment souhaitable et mon seul regret risque d'être de ne pas voir une Soeur élue Grand-Maître du Grand Orient de France !
Revenons aux chiffres promis.
Au 31 décembre 2014, il y avait 1.775 Soeurs dans l'obédience (1.076 initiées et 699 affiliées) et 399 dossiers de candidature étaient instruit par les loges (255 candidates à l'initiation et 144 à l'affiliation), soit une perspective de 2.174 Soeurs dans 440 loges de l'obédience.
Pour celles et ceux qui, jouant les Cassandre, annonçaient un mouvement sismique dans le panorama maçonnique à la suite de cette décision du Convent, les faits montrent qu'il n'en est rien. Et ceux qui se sont mobilisés pour son application savaient à quoi s'en tenir sur le rythme et savaient qu'il faudrait du temps pour que cette réforme donne son plein effet. C'est du moins ce que nous avons toujours dit, sur ce blog...
Quelques traits significatifs.
Le principe.
Le Grand Orient de France est régi par la règle de séparation des pouvoirs. Ainsi, le Convent constitue le législatif, le Conseil de l'Ordre le pouvoir exécutif et la Chambre Suprème de Justice Maçonnique, le pouvoir judiciaire. C'est ainsi que le strict respect de ce principe conduit à ce que le Grand-Maître et a fortiori les conseillers de l'ordre n'aient pas la parole sauf disposition spécifique de l'ordre du jour ou autorisation expresse du président du convent, lorsqu'un conseiller est mis en cause à titre personnel.
L'ordre du jour du Convent.
Le Convent dure environ 33 heures. La répartition du temps fait l'objet de soins attentifs, tant du président, de son collège que de la ... trésorerie ! Chaque minute coute cher, très cher au budget de l'obédience. Ce qui oblige chacune et chacun des délégués à méditer cette sentence "Avant de parler, demande-toi si ce que tu vas dire est plus important que ton silence"...
Le débat d'orientation.
Il s'agit d'une disposition inaugurée l'an passé et qui vise à tracer les grandes lignes d'une feuille de route pour l'année à venir. C'est aussi l'occasion d'offrir aux délégués l'occasion de faire connaître les travaux de leurs loges.
Il prend la suite du débat de prospective inauguré en 2006 à La Rochelle 1.
Le débat de politique internationale
Inauguré lui aussi l'an passé, le débat de politique internationale répond à une absolue nécessité. Celle de définir les objectifs à moyen terme (3 à 5 ans) de l'action de l'obédience et au delà, sa contribution au développement de la maçonnerie libérale dans le monde.
La question de la Recomposition du Paysage Maçonnique Français dans la logique de l'Appel de Bâle avait ouvert une véritable crise de gouvernance de la GLDF. Elle s'est conclue par le rétablissement de la GLNF comme seule obédience régulière reconnue en France par la GLUA. Et nous avons tous observé que toutes les obédiences, y compris celles qui avaient nourri les plus fols espoirs sur la déconfiture escomptée de la GLNF, se sont conformées à la décision de Londres !
C'est la réaffirmation que la règle qu'elle avait fixée en 1929 en matière de Reconnaissance de Régularité fait toujours autorité ! Ce faisant, c'est aussi la réaffirmation de sa politique internationale !
C'est de ce point de vue que la poursuite, donc l'approfondissement, de ce débat sur la politique internationale du GODF offre un gage de continuité, un bon argument pour une perspective de développement de la maçonnerie libérale dans le monde.
Le Convent, c'est une "réelle" organisation.
Faire travailler dans de bonnes conditions plus de 1.500 personnes impose des conditions d'organisation, repas, hébergements, déplacements, loisirs pour les accompagnants, plutôt bien "huilées".
Optimiser les 33 heures de convent, c'est prévoir d'être sur le site au moins une demi heure en avance. D'où une infrastructure de transport adaptée et ... respectée !
Et puis le Convent, c'est aussi une cérémonnie de clôture qui accueille les délégations, françaises et étrangères, des obédiences amies avec lesquelles le Grand Orient de France entretient des relations d'amitié fraternelle.
Les éléments d'organisation sont en place.
Les délégués, Soeurs et Frères, vont rejoindre Reims entre cet après midi et demain mercredi. Ils devront aller sur le site pour retirer leur "malette de délégué", contenant tous les documents nécessaires aux débats du Convent et retirer leur "boitier" pour le vote électronique.
Tout alors sera prêt...
Et jeudi matin : que le débat commence !
Gérard Contremoulin
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