Bruxelles fait réapparaître : approfondir ou élargir ?
Daech continue de frapper. Ses groupes, fanatiques et/ou kamikazes, allongent la liste des victimes. Bruxelles est, à nouveau, leur cible !
De longues heures avant de pouvoir joindre les amis d'outre quiévrain. On s'y met à plusieurs... De longues heures avant d'écarter la sinistre hypothèse, de longues heures avant d'être finalement rassuré par une couleur de voix, chaud réconfort, vital message... Et puis, au delà des appréhensions, des chiffrages des médias qui déversent en flot continu leurs "informations" dont on peut se demander à qui elles sont le plus utiles... Au delà donc de ces chiffrages qui augmentent inlassablement, le sourire de ces voix amies, rassurantes et autorassurantes : tout va bien, ma famille et moi sommes en sécurité... Ouf ! Et pourtant, s'il est plutôt naturel de se rassurer sur ses proches, c'est aux familles de ces victimes inconnues, aux centaines de blessés que l'on pense.
"Le Maneken vous pisse à la raie messieurs".
Alors, lorsque Charline Vanhoenacker laisse échapper ces mots, c'est avec un sourire contenu, jauni par la douleur, un humour qui veut imposer sa loi contre la terreur recherchée par le groupe "état islamique".
Chapeau pour ce billet Charline Vanhoenacker. Vous donnez-là à l'humour l'une de ses plus belles pages. Sérénité, dignité, force.
Car cet humour est aussi un élément de lutte pour faire face à la volonté de semer la terreur de ces groupes résolus à une bataille frontale contre le modèle de société européen. Une victoire contre la terreur. Total respect !
Perspectives.
Ces évènements bousculent une certaine apathie dans laquelle nous avait replongé notre capacité insensée à l'oubli. Plus dangereux que les bruits de bottes est le confort douillet des charentaises... Nous sommes d'incorrigibles délégataires. Nous nous délestons volontiers de nos responsabilités sur celles et ceux que nous chargeons d'assurer notre sécurité (sans comprendre parfois ce qui la différencie de la "sureté") et plus généralement toutes les tâches qui nous rebutent...
Ces évènements, qui se répètent désormais en Belgique et en France, imposent une riposte frontale qui ne peut qu'être le fruit d'une nouvelle politique, unifiée, en Europe. C'est ce chantier que les institutions européennes doivent engager sans tarder si elles veulent regagner un peu de crédibilité auprès des peuples. Ce qui implique qu'elles répondent aux propositions que doivent faire les premiers pays concernés, c'est-à-dire la France et la Belgique !
Et rien ne pouvant se faire dans ce domaine sans l'Allemagne, bien qu'étant aujourd'hui épargné par Daesh, il est essentiel qu'un premier sommet composé de ces trois pays soient réunis.
Gérard Contremoulin
_____________________________________________________