Jamais plus la peine de mort !
Jamais plus la peine de mort, pour quiconque, où qu'il soit, quoiqu'il ait fait.
C'est le message qu'avec François Mitterrand, Robert Badinter puis Jacques Chirac, la France décidait d'envoyer au monde le 9 octobre 1981, puis le 19 février 2007 en adoptant puis en constitutionnalisant l'abolition de la peine de mort.
Nous ne pouvons pas déroger aux obligations de cet engagement humaniste.
Les français impliqués dans des actes terroristes ou qui ont rejoint les rangs d'organisations djihadistes, qui ont commis des crimes de sang, des crimes aussi horribles soient-ils, ne peuvent être laissés aux mains de pays non abolitionnistes comme l'Irak. Il faut tout entreprendre pour que les peines de mort prononcées contre eux soient commuées et, surtout, qu'elles soient effectuées en France. Car l'abolitionnisme n'est pas le laxisme. Ils doivent payer leur du à la République en exécutant intégralement leur peine.
Vengeance, Justice.
Ce sera l'honneur de la France que de respecter sa parole. La peine de mort est une vengeance, elle n'est pas la justice. C'est un meurtre d'Etat, et en parodiant Kipling, on pourrait dire qu'il est "commis par des gueux pour exciter des sots". C'est en effet une bien méprisable décision que celle de couper en deux un être humain pour soi-disant "rendre justice". C'est la vengeance de la loi du Talion, pas la justice de la République.
Cette position n'est certainement pas populaire. C'est pourtant celle qu'il faut avoir le courage de prendre et d'assumer.
Gérard Contremoulin
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