11 septembre, jour d'anniversaires.
L'histoire des 11 septembre s'estompe et les médias habituent l'opinion à ne se souvenir que de l'un d'eux. Pourtant...
Celui de 2001 : l'attaque terroriste d'Al-Qaida contre les Twin Towers de Manhattan. Une attaque qui a défié la toute-puissance des USA et sa capacité à se maintenir comme le gendarme du monde.
Il n'est pas question de minorer l'ampleur de cette attaque meurtrière ni les milliers de victimes de l'organisation d'Oussama Ben Laden. Il faut saluer comme le font la plupart des médias, le courage et la détermination de tous les sauveteurs. Beaucoup y ont perdu la vie. Il faut entendre les témoignages des survivants.
Il faut réfléchir aux conséquences internationales de cette journée de déflagrations dont les ondes ne cessent de se propager.
Celui de 1973 se situe au Chili avec le putsch fasciste conduit par le Général Augusto Pinochet contre le président démocratiquement élu Salvador Allende. Il choisira de se suicider dans son palais présidentiel de La Moneda, entouré de ses gardes du corps.
Pas un seul mot dans la presse pour célébrer la mémoire du président de l'Unité Populaire chilienne. Pas une seule évocation de cette séquence historique du peuple chilien. Pas une allusion au rôle des "services" américains dans la déstabilisation du pouvoir de la gauche chilienne.
N'oublions pas :
Statue de Salvador Allende sur la place de la Constitution, devant le palais de la Moneda, à Santiago. Photo : Cintxa
Celui de 2002 ne peut être connu en dehors de la Franc-Maçonnerie. Nous avions choisi cette date pour créer la Loge "Frédéric Desmons-Laïcité". Moment toujours émouvant où la volonté de créer un nouvel espace de travail maçonnique se concrétise dans une cérémonie dite "d'allumage des feux".
Elle fut aussi une cérémonie d'hommage à la mémoire de notre frère Salvador Allende dans le temple Groussier aux colonnes particulièrement bien décorées.
Gérard Contremoulin
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