Dérives sectaires : le témoignage d'Amoreena Winkler
Tout comme "religion", le mot "secte" n''a pas de définition en droit français.
Il serait, par suite, illusoire et totalement insensé de vouloir croiser le fer avec une non identité.
Et c'est bien là l'avantage dont use et abuse les organismes qui s'autoproclament "minorités de conviction", "groupe de recherche spirituelle", "groupe de développement personnel", "médecines et psychothérapies alternatives", "minorités sprituelles", "nouvelles spiritualités" ou encore "nouveaux mouvements religieux".
Par ailleurs, au pays de la Liberté de Conscience, et particulièrement pour les francs-maçons du Grand Orient de France, l'expression du contenu d'une pensée, fût-elle minoritaire (et c'est même là le propre de toute pensée authentiquement originale), est garantie par la République. La seule limite que fixe ses lois est celle du respect de l'Ordre public. Toute action des pouvoirs publics se trouve donc encadrée par cette limite : agir pour assurer le respect de l'ordre public garanti par la Loi.
Par contre, rien ne nous interdit de réfléchir aux contenus, aux corpus doctrinaux de ces pensées pour informer, réfléchir, voire prévenir celles et ceux qui pourraient être tentés de les rejoindre. C'est dans ce cadre que toute veille sur les dérives sectaires agit.
Nous essaierons, ici, de citer des témoignages d'anciens adeptes qui apporteront leurs visions de leurs expériences de la vie à l'intérieur d'un organisme à caractère sectaire, tel que les rapports parlementaires de 1995 et 1999 les ont répertorié.
Amoreena WINKLER.
Amoreena Winkler est née en 1978 à Rome, dans la secte "Les enfants de Dieu" (qui s'intitule aujourd'hui "La Famille") dont elle
sort à l'âge de 17 ans.
Elle publie sous le titre "Purulence", aux éditions "égo comme x", le récit des 14 premières années de sa vie passées dans cette secte.
Présentation du livre :
http://ego-comme-x.com/spip.php?article436
Résumé
:
Extrait : " - Moi j'aime bien... Le revers puissant que m'a destiné "papa" m'envoie tournoyer et brise la claire euphorie qui animait mes paroles. - Que je ne te reprenne pas à
dire "moi je" ! Ça ne doit plus sortir de ta bouche. On te l'a déjà dit, non ? - Le "moi je", c'est l'ego, et c'est mal. Ton corps et ton esprit appartiennent à Jésus et à la Famille. Le "moi
je", tu le fais disparaître. C'est le Seigneur à travers toi qui doit briller, explique ma mère. J'ai quatre ans et je m'oublie beaucoup. J'ai quatre ans, et "moi je" ne doit plus exister ".
Livre de la nécessité, Purulence est le récit à hauteur d'enfant d'une survivante dont la lucidité transforme le témoignage en une oeuvre d'une présence
effroyable.
Ecouter une interview d'Amoreena Winkler :
Sur Facebook :
http://www.facebook.com/topic.php?uid=162865461307&topic=16564
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