Double affiliation des Soeurs, suite...
Dans un précédent article, j'évoquai les difficultés que rencontrent les Soeurs qui souhaitent s'affilier dans une loge du GODF sans pour autant quitter leur loge-mère ni leur obédience. Et je citai l'exemple du Droit Humain qui, dans un premier temps, avait refusé cette double affiliation pour les Soeurs alors qu'il l'acceptait pour les hommes. L'actuel Président de la fédération nationale, Jacques SAMOUELIAN, devait tirer les conséquences de cette incongruité et, parallélisme des formes aidant, faisait prendre la décision de permettre à tous les membres du DH le principe de la double affiliation.
Mais, cette situation étant fluctuante selon les obédiences, il serait utile de commencer à faire le point.
A la GLFF, lors de son dernier convent, la TRGM, Denise OBERLIN, rappelait qu'il n'était absolument pas question d'accepter la double affiliation avec le GODF alors qu'elle est possible avec le DH ! Certes, il existe une convention entre le GODF et la GLFF mais qui ne peut, en aucun cas, être évoquée puisqu'elle ne traite pas de cette question. Elle prévoit que le GODF s'interdit de créer des loges féminines. Les Soeurs qui souhaitent s'affilier au GODF n'ont pas d'autres choix, pour l'instant, que de ... démissionner !!!
Autre situation incongrue, celle de la Grande Loge mixte de France (GLMF), actuellement réunie en Convent. La double affiliation avec le GODF était permise pour les Frères et interdites pour les Soeurs. Par souci de parallélisme des formes, le Conseil de l'Ordre a décidé ..... d'interdire la double affiliation pour les Soeurs ET les Frères ! A incongruïté, incongruïté et demi. Et, cerise sur le gâteau, le Grand Maître descendant, Bruno PLANCADE, (président du même conseil de l'ordre) est lui-même en situation de double affiliation... Quelle position prendra le nouveau Grand Maître et le Conseil de l'Ordre issu de ce Convent ?
Quoiqu'il en soit, n'est-il pas maintenant grand temps de revenir à plus de fraternité et plus de compréhension si nous souhaitons faire de la Franc-Maçonnerie française une réelle force de proposition, particulièrement dans la période qui nous conduit vers l'élection présidentielle.
Si nous voulons réussir à dépasser le niveau de la politique électorale et partisane pour faire passer, par notre extériorisation, le souffle d'un humanisme, seul capable de surmonter la crise et ses conséquences humaines et sociales, alors sachons montrer que la Franc-Maçonnerie libérale adogmatique est à la fois un lieu de cheminement initiatique mais aussi un espace de réflexions, d'échanges et de propositions élaborées par les deux composantes de l'humanité.
Gérard Contremoulin
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