Julien Rittener expose ce qu’est une entreprise qui respecte les valeurs de la Franc-Maçonnerie
Il y a quelques temps, le Conseil de l'Ordre du GODF publiait un communiqué en forme de mise en garde à propos du FCPM, communiqué relayé ici.
Il y aurait un risque qu'un tel sujet, commenté par ailleurs sur Hiram.be, sur Gadlu Info et sur "La Lumière", devienne une polémique. Risque d'incompréhension, risque de mauvaise analyse... J'ai rencontré, voici quelques jours, son fondateur Julien RITTENER.
Voici la présentation qu'il nous adresse.
« Mon Très Cher Frère Gérard, ce petit article permet de répondre à la question que tu
m’as posée lors de notre rencontre et que d’autres se posent également : à savoir, qu’est-ce qu’une entreprise qui respecte les valeurs de la Franc-Maçonnerie ?
Tous les éléments de réponse se trouvent dans la Constitution du Grand Orient de France qui rappelle que :
La Franc-Maçonnerie […] travaille à l’amélioration matérielle et morale, au perfectionnement intellectuel et social de
l’humanité.
Elle a pour principe la tolérance mutuelle, le respect des autres et de soi-même, la liberté absolue de conscience. […]
La Franc-Maçonnerie considère le Travail comme un des devoirs essentiels de l’Homme. Elle honore également le travail manuel et le travail intellectuel.
Le 1e paragraphe de cette citation rapproche beaucoup les valeurs maçonniques du combat que portent les partisans de la RSE (Responsabilité Sociétale des Entreprises). Leur étude peut se résumer au rapport de la mission confiée à la présidente de l'association Ethic par le ministre du Travail, de l’Emploi et de la Santé Xavier Bertrand qui se trouve ici : http://www.ethic.fr/sites/www.ethic.fr/files/images/rapport_rse_ok.pdf. Celui-ci a été résumé dans un petit cahier très facile d’accès qui se trouve ici : http://www.ethic.fr/sites/www.ethic.fr/files/images/carnet_rse.pdf.
En pratique il s’agit principalement de considérer, de manière humaine, les interlocuteurs de
l’entreprise à savoir : les salariés, les clients, les fournisseurs, les concurrents, les partenaires financiers (loin d’être les 1ers de la liste…), les organisations professionnelles,
l’environnement, les collectivités, les interlocuteurs politiques et les partenaires sociaux.
Le dernier paragraphe, explique pourquoi une entreprise qui respecte les valeurs de la Franc-Maçonnerie va plus loin que la RSE : il s’agit de la Glorification du Travail, principe fondateur et force créatrice.
Pour FCPM – le Fonds Commun Participatif Maçonnique – dont la mission est de financer, par participation de tous les citoyens, les entreprises lançant un projet dont le management respecte les valeurs de la Franc-Maçonnerie, cela se traduit très pratiquement de la façon suivante :
En interne, il s'agit de :
- être honnête et droit envers ses collègues et salariés
- être à l’écoute et rechercher la satisfaction de son personnel
- intégrer les salariés volontaires aux prises de décisions
- avoir une politique de recrutement respectant la diversité (mixité, handicap,...)
- avoir un turn-over cohérent avec son activité
- avoir un plan de formation volontariste
- aménager le temps de travail dans le respect du développement humain
- être transparent et ouvert dans sa communication
- reverser équitablement les bénéfices entre le capital, le travail et l'investissement
- avoir une politique volontariste en termes d'investissements
En externe, il s'agit de :
- commercialiser des produits/services ayant un réel apport pour la société (pas de nature spéculative ou discriminante)
- être respectueux de ses partenaires (clients, fournisseurs, ....)
- respecter ses obligations (déclarations de compte, respect des délais de paiement aux fournisseurs, ...)
- s'assurer que les sous-traitants respectent les mêmes valeurs (pas de travail d'enfants ou autres formes d'esclavagisme moderne, respect de normes chimiques, ...)
- être écologiquement responsable
Pour cela, FCPM met en place un jury de sélection constitué de 3 jurés et dont la mission est de valider chacun de ces points. De plus, une fois le financement effectif, un membre de FCPM revient chaque trimestre dans l’entreprise financée pour vérifier que l’entreprise conserve cette ligne de conduite. Si, d’aventure, elle dévierait, elle s’exposerait à des sanctions. Ceci garantit aux citoyens investisseurs que leur participation financière travaille dans un cadre respectueux des valeurs qui nous sont chères. »
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