La GLFF et les "personnes de confessions musulmanes"
Un commentaire sur l'entretien au "Bien Public" de Catherine Jeannin-Naltet, Grande-Maîtresse de la Grande Loge Féminine de France, attire notre attention sur un autre point.
Voici ce qu'annonce la Grande Maîtresse :
"Nous essayons aussi d'intégrer, de plus en plus, des personnes de confessions musulmanes dans nos loges"
Et voici le commentaire (signé MB) sur le précédent article du blog :
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"Le GADLU vu comme un folklore, pourquoi pas?
Mais cette interview recèle bien d'autre sujets d'étonnement, par exemple :
1) Pourquoi la GLFF, qui s'affirme laïque et dont l'un des rites reconnus rappelle que les "conceptions métaphysiques sont de l'appréciation individuelle de ses membres" devrait-elle s'intéresser à la "confession" des impétrantes et prioritairement celles de "confession musulmane"?
Comment faire pour booster leur nombre ? Recommander aux loges de pratiquer la discrimination positive?
Et comment reconnaïtre une personne de confession musulmane ? A son "apparence"(comme disait Sarkozy), A son voile ? A sa capacité à réciter la profession de foi aussi bien que le rituel ?2) Mais quand on lit que la GLFF ne ferait pas de politique mais défendrait des valeurs, on se pince, surtout si l'on habite à Montauban où Madame Barèges ne fait pas mystère de son appartenance, non remise en cause à ce jour, à la GLFF"
L'intention exprimée dans l'interview mérite toute notre attention et comme le diable se cache toujours dans les détails, plusieurs questions, effectivement, se posent.
Outre le fait qu'elle renvoie d'une certaine manière à l'article de Jean-Moïse Braitberg de "Franc-Maçonnerie Magazine", dont elle avait démenti les propos tenus sur ce sujet et que le journaliste avait néanmoins maintenus, cette déclaration surprend.
Si la franc-maçonnerie libérale et adogmatique constitue un espace qui a vocation à "réunir ce qui est épars", n'est-il pas surprenant de catégoriser ainsi les "intégrations" ?
Pourquoi évoquer ces seules confessions alors qu'il en existent d'autres dans la société ? Il y aura-t-il, pour réussir à atteindre cet objectif, une extériorisation ciblée ?
Est-ce à dire que la GLFF, réunie à Dijon pour son colloque public sur "La Laïcité et l'Europe", considère que l'indispensable lutte pour l'émancipation des femmes voilées en France et en Europe passe par ce type de "discrimination positive" ?
Nul doute que sur ce point comme sur d'autres, l'avenir nous renseignera...
Gérard Contremoulin
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