Laïcité aujourd'hui : que penser des "accomodements raisonnables" ?
Samedi dernier, je concluais ainsi l'exposé que l'on m'avait demandé de faire sur la Laïcité à l'occasion du 10° anniversaire de la Loge "Chevalier de La Barre"
244 ans et quatre mois après l'exécution du jeune Chevalier de la Barre, il avait 19 ans, le combat pour la Laïcité n'est toujours pas achevé.
Il serait indispensable de s'interroger sur les objectifs que nous, ses défenseurs, devons viser aujourd'hui, quels moyens devons-nous inventer et quels territoires devons-nous reconquérir.
Si la République est un État de droit, alors il ne peut être toléré d'exception à l'application de la Loi (Alsace-Moselle et TOM), mais il ne peut pas non plus être toléré des territoires de non droit en métropole.
C'est ainsi qu'une bonne conception de la Laïcité doit conduire à s'attaquer d'abord aux causes de rupture du Vivre Ensemble plutôt qu'à ses seules conséquences.
N'est-il pas essentiel de comprendre pourquoi le discours laïque "traditionnel" n'est pas compris dans certains espaces de la République ?
N'est-il pas essentiel d'engager une réflexion nouvelle visant à permettre justement que la pratique religieuse rentre dans la sphère privée et ne soit plus l'élément discriminant dans les populations de certains quartiers dit "sensibles".
Plutôt que de se bercer des discours du passé, certes glorieux, de la bataille laïque, n'est-il pas indispensable, aujourd'hui, de réinventer des moyens susceptibles de permettre aujourd'hui que s'applique, partout, la Laïcité ?
Comme disait Jaurès, "la Tradition, ce n'est pas de veiller des cendres, mais d'entretenir un brasier".
Les "Accomodements raisonnables
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