Miviludes : Comment se méfier des « autres médecines » ?
ParisNormandie.fr
Publié le jeudi 17 février 2011
Les pratiques de soins non conventionnelles attirent beaucoup. Il existe des garde-fous pour se prémunir des charlatans ou des dérives sectaires que l'on trouve dans ces milieux.
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Les médecines dites douces peuvent parfois cacher des entreprises de types sectaires
Contrairement aux disciplines de la médecine conventionnelle, les pratiques de soins « parallèles
» ne sont pas sanctionnées par des années d'études. Toutefois depuis mai 2010, la loi oblige tout aspirant psychothérapeute à suivre une formation d'au moins 400 heures en psychopathologie
clinique.
« Sans pour autant que celle-ci représente une garantie totale, il vaut mieux
vérifier que le spécialiste consulté l'a suivie », conseille Georges Fenech, président de la Miviludes, mission de lutte contre les dérives sectaires. Osez demander directement au professionnel
ce qu'il en est : toute réponse alambiquée ou trop argumentée doit mettre la puce à l'oreille… Et pour une fiabilité optimale, vous avez également accès à un registre départemental sur lequel
ne figurent que les psychothérapeutes reconnus : www.ff2p.fr
Si la pratique de beaucoup de disciplines (comme l'imposition des mains) n'est pas nocive en
elle-même, elle peut le devenir lorsqu'elle se présente comme une médecine de substitution. Par exemple, si le thérapeute décourage un cancéreux de suivre son protocole de chimiothérapie. « Un
médecin allemand, le Dr Ryke Geerd Hamer, prône l'abandon du soin dans le cadre même de sa technique dite de « décodage biologique ». Il valorise l'idée qu'il faut soigner la cause du mal et
non l'organe malade. Il a été condamné par la cour d'appel de Chambéry mais 2 000 de ses émules pratiquent toujours sa méthode en France », avertit le président de la Miviludes. Pour ne
présenter aucun danger, le thérapeute ne doit donc jamais s'opposer aux prescriptions de la médecine conventionnelle.
400 disciplines
Ces disciplines seraient au nombre d'au moins 400 en France, d'après la Mission interministérielle
de vigilance et de lutte contre les dérives sectaires (Miviludes).
Si certaines sont dénuées de risques et relèvent de la croyance personnelle, d'autres présentent
de graves menaces pour le patient. Le ministère de la Santé a mis en place un Groupe d'appui technique en février 2009. Composé de 30 personnalités de diverses institutions, il est chargé de
recenser, d'identifier et d'évaluer les pratiques, pour ensuite informer le public.
Des fiches seront rédigées par discipline et mises en ligne dans le courant de l'année 2011. Ce
qui permettra aux personnes intéressées de veiller aux tarifs qui ne doivent ni être prohibitifs ni varier de manière inconsidérée.
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