Présidentielles 2012 : pour un débat franc et respectueux !
Sauf à ce que l'UMP décide également de s'y soumettre, la série des "primaires" vient de se terminer avec celles du parti socialiste. Les citoyennes et les citoyens connaissent désormais les candidats qui brigueront la présidence de la République en mai prochain. Outre les conséquences que cette nouvelle modalité adoptée pour la désignation d'un candidat pourra avoir dans l'avenir de notre vie politique nationale, elle a rencontré une réelle envie de participer de la part d'une frange importante de nos concitoyens.
A coté de cela, le ton adopté dans les propos tenus dès hier soir par quelques représentant de l'UMP et de l'extrême droite laisse prévoir une campagne qui risque d'être tout sauf franche et respectueuse tant des personnes que de leurs idées. Et cela n'est pas bon pour la démocratie.
Prenons la mesure de ce qui s'annonce !
Les Francs-Maçons, héritiers et défenseurs de la République, ne peuvent se satisfaire de la stérilité de ce type d'affrontements. Alors que la confrontation des idées, des analyses, des propositions sont le propre du travail maçonnique, il exige le respect de l'autre. Les Francs Maçons sont tous différents, dans leurs personnalités, dans leurs idées, dans leurs opinions et dans leurs éventuelles appartenances. C'est notre richesse pour peu que l'on ose, entre nous, l'altérité, c'est-à-dire la compréhension de la différence.
Cette richesse, nous devons tout faire pour la préserver mais surtout pour convaincre, au delà de nos propres rangs, que la polémique ne peut qu'être destructrice. Le combat pour le pouvoir est honorable dès lors qu'il est vécu avec le sens de la responsabilité, précisément celle que les concurrents revendiquent pour eux mêmes, après l'élection.
Pour l'heure, il s'agit de la campagne, laquelle s'est ouverte dès l'annonce des résultats, hier soir. Chaque citoyenne, chaque citoyen a le droit de savoir ce que chaque candidat propose et pourquoi. Chaque candidat doit s'expliquer, faire connaître ses analyses, ses propositions.
Pourquoi cet exercice devrait-il s'accompagner du dénigrement systématique, de la dénégation, de la raillerie, et parfois de l'insulte ? Pourquoi cette détestable habitude ? La célèbre phrase de Claude Nougaro vaudrait-elle aussi en politique "ici, si tu cognes, tu gagnes, ici même les mémés aiment la castagne" ? Nous ne le croyons pas, même à Toulouse !
Je souhaite que la Franc Maçonnerie, que les Francs-Maçons, par des initiatives obédientielles ou individuelles, sachent faire prévaloir ce que la richesse d'un débat citoyen peut apporter à la République, au "Vivre Ensemble", signe distinctif des sociétés évoluées.
Nos travaux visent à "réunir ce qui est épars", Voilà notre viatique, pour cette période aussi.
Gérard Contremoulin
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