Je suis avant tout favorable à ce que chacun, en maçonnerie comme ailleurs, puisse faire librement ses choix et suivre
la voie qui lui plait. Si une ou plusieurs Obédiences veulent se confédérer, je ne vois pas, dans l’absolu, au nom de quoi on les critiquerait. Cela n’appelle même aucun commentaire.
Toutefois, le cas de l’Appel de Bâle est bien différent…
Alors que la Confédération – que l’Appel de Bâle ne prévoyait nullement – est aujourd’hui en cale sèche et peine à
sortir du néant, on cherche à faire croire que son objet n’est pas (ou plus ?) d’obtenir la reconnaissance par Londres. Je veux simplement rappeler que c’est pourtant le seul objet de
l’Appel de Bâle qui y fait expressément référence et n’assigne à son initiative que cet unique but !
Lorsque, dans un élan impressionnant, le Convent de la GLDF a adopté le principe de répondre positivement à cet Appel
(97%), j’ai même entendu un certain nombre de Frères me dire, absolument ravis : « Alors ça y est, nous sommes reconnus ! »…
Puis il a fallu se réveiller. La GLDF a groupé autour d’elles quelques Obédiences qui pouvaient accepter les Basic
Principles anglais (clairement évoqués dans l’Appel de Bâle) afin de se joindre à elle. Je sais de quoi je parle – à la différence de certains commentateurs –, car j’étais du
nombre ! Je puis donc certifier que les rencontres avec des représentants qualifiés du groupe de l’Appel de Bâle portaient clairement sur le calendrier de cette reconnaissance :
en quelques mois, la Confédération bouclée, reconnaissance par les cinq Grandes Loges européennes puis, dans la foulée, dès la fin 2013 (!), présentation par ces dernières du dossier de
reconnaissance de la Confédération par la GLUA, à l’horizon 2014 ! La GLUA, non impliquée dans la négociation, était elle-même régulièrement tenue informée de l’avancement des choses – ce
que son Grand Chancelier, dans une déclaration récente, a fini par reconnaitre. Nul ne peut sérieusement et honnêtement dire le contraire.
Sauf qu’il y a eu des obstacles. En particulier, et la LNF l’a vu immédiatement, la question des intervisites : on
nous avait dit – et personnellement je n’y croyais pas vraiment –, que nous pourrions être reconnus « en restant comme nous étions » : en clair, en conservant nos relations
extérieures (GODF, DH, GLFF, etc.). Il a fallu rapidement déchanter